Ce quizz se base sur le livre “Vin & Vignobles – Les 100 premières fois”, écrit par Frédérique Jannier.
C’est en Allemagne, dans les années 1920, que naît l’agriculture bio. Dans les années 1960, alors que l’agriculture intensive bat son plein, quelques agriculteurs français s’engagent dans une conduite des cultures sans pesticides et une exploitation des sols sans produits de synthèse. Différentes démarches se mettent en place avec pour ambition commune, le respect de l’équilibre des sols et de l’écosystème. En 1973, il se déroule l’une des 1ères foires bio d’Europe à Saint-Maixent L’Ecole, dans les Deux-Sèvres. Le 1er vin “issu de raisins produits en agriculture biologique” (sans cahier des charges à l’époque) est présenté par Jacques Beaufort, l’un des pionniers de la viticulture BIO de la Champagne.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, les coûts de main-d’œuvre croissants et le développement de l’industrie agro-alimentaire sont à l’origine de la 1ère machine à vendanger (1967). Subventionnée par l’Etat de New York, la machine est construite par les ateliers de la Compagnie Chisholm-Ryder (CRCO), sur la base du brevet déposé par la société Cornell en 1961. En 1968, CRCO met sur le marché un nouveau modèle plus performant, susceptible de remplacer 30 ouvriers avec un rendement de 12 à 15 tonnes de l’heure ! En 1970, 80% des vignobles de l’Etat de New York passent de la vendange manuelle à la vendange mécanique. En France, c’est dans le Bordelais que la mécanisation des vendanges s’initie avec environ 300 machines dès 1980.
La crise viticole qui frappe la France du début du XXe siècle conduit le gouvernement à la création, par un décret-loi du 30 juillet 1935, de l’Institut National des Appellations d’Origine (INAO). L’INAO joue un rôle essentiel dans la définition et la protection des AOC (nom du vin, caractéristiques organoleptiques, titrage alcoolique, terroir délimité). La tâche est immense et un premier travail est opéré en faveur des vins de Bourgogne. Pourtant, contre toute attente, la 1ère appellation française d’origine contrôlée est décernée aux 850 hectares de vignoble jurassien d’Arbois, en 1936.
Sous l’influence de Rudolf Steiner, agronome et philosophe, l’agriculture biodynamique voit le jour en Allemagne au début du XXe siècle. Cette philosophie, qui aspire au respect de l’équilibre entre la plante et son environnement, s’inscrit dans une globalité cosmique qui tient compte de la position du soleil, de la lune et des neufs planètes du système solaire. Pour la culture de la vigne. Rudolf Steiner privilégie l’emploi de préparations d’origine naturelle, à base de pulvérisations d’ortie, de quartz pilé ou de bouse de vache. A doses homéopathiques, il préconise aussi le recours au soufre et au cuivre. Pour lui, la nature est une entité vivante à part entière, rythmée par les cycles de l’univers.
Dès 1863, le phylloxéra détruit le vignoble français avant de se propager en Europe, Australie, Afrique du Sud et Californie. Ces ravages causés par un minuscule puceron contraint les professionnels du vin à chercher des solutions pour l’avenir de la vigne. Aucun produit chimique ne peut en venir à bout. Les vignerons du vieux continent prennent conscience que seuls les ceps sauvages de l’espèce vitis labrusca sont naturellement résistants au phylloxéra. C’est Alexis Millardet, un brillant botaniste français, qui développa l’hybridation des cépages afin d’obtenir soit des plants sains soit des porte-greffes résistant au parasite. Les 1ers greffons sont plantés dès 1880 et l’on estime aujourd’hui que près de 90% du vignoble mondial proviennent de ceps greffés sur des porte-greffes américains.