Richard est un anglais (avec des souches irlandaises) qui a créée sa nano Brasserie Baudille en Janvier 2020 avec sa femme sur Saint Jean de Fos. Il brasse avec passion des craft beers dont le style s’inspire des bières du monde entier.
Habitant sur Montpeyroux, ils ont baptisé la Brasserie Baudille en référence au Mont Saint Baudille culminant à 848 mètres d’altitude sur la commune de Montpeyroux. L’étiquette des bières met en scène l’émetteur de 70 m de hauteur, au sommet du Mont Saint Baudille, permettant la diffusion de la télévision en numérique, de la radio FM et de la téléphonie mobile sur une grande partie du département.
Richard a longtemps travaillé dans les bars d’Angleterre en tant que manager. Il a toujours eu cette passion pour la bière. Autodidacte dans l’âme, il s’est formé en goûtant un certain nombre de bières (je n’imagine par le nombre) et en s’aventurant au brassage maison. Son 1er kit de brassage, offert par sa femme, a été l’élément déclencheur de cette folle aventure de la bière. A ses débuts il brasse à la maison des petits volumes (quelques litres). Toujours dans une volonté de se perfectionner il s’inscrit à une formation de brassage avec d’autres brasseurs. Sans grande surprise, le contenu de la formation ne répondait pas à ses attentes, il avait déjà une longueur d’avance.
Ils sont tous les 2 installés en France, depuis environ 7 ans. Soutenu par sa femme Olwen qui est à 50/50 dans l’entreprise, Richard est en quête d’un lieu pour brasser enfin sa bière à l’échelle professionnelle. Après 3 années de recherches, c’est dans l’ancienne salle des fêtes du village de Saint Jean de Fos que les cuves de brassage et d’empâtage ont pu trouver un toit.
Richard ne se précipite pas dans le lancement de sa bière. Les investissements en matériel sont raisonnables et la production des volumes est à taille humaine. Il privilégie la qualité de ses ingrédients au confort de travail. D’ailleurs en parlant d’ingrédients il privilégie le local au bio même si la majorité de ses ingrédients (malt, levures, houblon) sont certifiés bio. Depuis le lancement, il lance ses brassins dans des petites cuves de 3hL. Sa faible capacité de brassage le pousse à brasser quasi quotidiennement. Le temps est venu de s’agrandir car ses bières ont un réel succès auprès des amateurs de bière et il faut passer à un volume supérieur. Il envisage pour 2022 de passer sur des cuves de 6hL.
Malgré l’explosion des micro-brasseries depuis 5 ans, Richard ne sait pas laisser démotiver. Sa force qui est également sa particularité c’est son style de bière. Sans prétention, il brasse des bières dans le style de ses racines. Comme il le dit sur son site :
“Ce n’est pas la bière artisanale…bière brassée par couleur, mais la vraie craft beer s’inspirant des styles classiques du monde entier…alors c’est FENCH CRAFT BEER !”
En goûtant ses bières, on a l’impression de redécouvrir les bières du sud de la France. On retrouve de la complexité, de la structure, de la profondeur et surtout de la personnalité. Un vrai coup de cœur pour l’ensemble de sa gamme avec un petit pincement pour sa IPA.
Le terme Craft Beer vient tout droit des Etats Unis, berceau de la révolution brassicole. Une craft beer porte le nom de son brasseur qui a le statut de craft brewer. Ce statut réglementé, définit juridiquement par la Brewers Association, répond à 3 règles :
1- Brasserie de petite taille : production annuelle inférieure à 700 millions de litres
2- Indépendante : moins de 25% de la brasserie doit être détenue par une entreprise du secteur des boissons alcoolisées (non craft brewer)
3-Traditionnelle : la majorité de l’alcool produit doit être de la bière brassée à partir de matière première traditionnelle.
En France, les craft breweries sont considérées commes des micro-brasseries produisant des “bières artisanales” (craft beers) brassées par un brasseur (craft brewer).