Le domaine des Amiel se situe dans le centre ville de Montblanc, à 10km à vol d’oiseaux de la mer, dans l’ancienne maison des grand-parents réaménagée pour accueillir cuves, foudre, amphore et chaîne de mise en bouteilles. Les Amiel sont des paysans amoureux de la terre et de la vigne depuis plus de 500 ans. Aymeric et Jordan sont deux frères qui ont perpétué la tradition en reprenant en 2010 les 10 hectares de vigne familiale pour en extraire un nectar 100% naturel. Aujourd’hui, ils cultivent et vinifient 15 ha de vigne avec un rendement moyen de 30-40hl/ha.
Le père d’Aymeric et Jordan était professeur d’espagnol et a hérité soudainement des vignes de Jean, son père viticulteur. Il a continué à les entretenir et à les travailler en parallèle de son activité. Sa volonté était de préserver ses terres riches en histoire et en tradition pour une éventuelle reprise par la génération future.
Aymeric s’est spécialisé dans le commerce du vin avec un Mastère Spécialisé en Commerce International des Vins & Spiritueux puis il est parti à l’aventure en vivant ses premières vinifications à l’étranger entre l’hémisphère Nord & Sud (Chili, Argentine, Californie, Afrique du Sud). Dès son retour, il avait cette envie de s’installer dans sa terre natale en tant que vigneron indépendant.
Jordan s’est spécialisé dans l’ostéopathie et plus particulièrement dans la Médecine Traditionnelle Chinoise. C’est en s’intéressant davantage à la médecine naturelle et préventive qu’il re-créa son lien avec la terre. Sa volonté est de cultiver la terre de ses aïeux dans le respect du vivant.
Les frères Amiel se sont lancés tous les deux dans l’aventure en 2010 avec comme démarche la conduite de leur vignoble au plus proche de la nature (labels BIO et Biodynamie-Demeter) et l’élaboration de vins authentiques pour le plaisir de toutes les papilles.
Chez les Amiel, toute l’action se passe à la vigne. Ils n’hésitent pas à investir du temps et de l’énergie pour obtenir des raisins sains. Comme par exemple dès la fin de la taille, ils repassent aussitôt dans les rangs pour ébourgeonner à la main. Cette tâche consiste à enlever les bourgeons non désirés dans le but de réduire la charge et donc d’équilibrer la souche.
Au niveau du sol, celui-ci est assez homogène sur l’ensemble des parcelles. Il s’agit d’alluvions du Villafranchien, suffisamment riche et profond pour permettre à la vigne de ne pas trop souffrir. Selon les endroits, le sol va être sur un calcaire plus ou moins dur, souvent caillouteux (quartz, silice) en surface, avec un mélange assez homogène d’argiles, sables et limons. Ces petits cailloux permettent de drainer l’eau en profondeur, et c’est là que les racines iront la chercher en été.
Le mot d’ordre est sol couvert & travail du sol uniquement sous le rang (vous ne verrez pas de rang nu). Un enherbement 1 rang sur 2 avec des engrais verts à base de légumineuses (féverole, vesce, trèfle), crucifères (moutarde, radis fourrager) et graminées (avoine, triticale). Les légumineuses servent à capter l’azote de l’air pour améliorer l’autonomie de la vigne en azote. Les crucifères permettent de limiter les fuites de nitrates. Et les graminées ont un système racinaire qui permet de structurer le sol.
Ils privilégient les cépages locaux en faisant doucement mais sûrement la transition des syrah, merlot, cabernet-sauvignon vers les alicante, grenache, carignan, cinsault,…
Aymeric & Jordan recherchent la diversité et l’équilibre dans leurs parcelles. Ils privilégient le surgreffage, la sélection massale et la complantation. D’ailleurs une de leur nouvelle cuvée est issue d’une parcelle de cépages blanc en complantation (chenin,…) vendangés le même jour. La différence de maturité crée un équilibre des saveurs en cuve.
En cave, le seul intrant qu’ils s’autorisent est le SO2 (sulfites). Les grappes sont vendangées à la main le matin dans un esprit convivial. Tous les raisins sont égrappés, pressés pour les blancs et rosés et encuvés pour les rouges. Sur les rouges ils recherchent de longues macérations pour avoir des vins avec de la matière et de la structure.
A partir de seulement 15 hectares de vigne, les frères Amiel élaborent une vingtaine de cuvées différentes avec chacune son identité. Une cuvée peut faire 600 bouteilles comme 10000 bouteilles. Il y a même une facette pédagogique que l’on peut retrouver en dégustant leurs vins.
Par exemple avec seulement 1 ha de vermentino, ils produisent 2 cuvées bien distinctes “Premier Rolle” sur la fraicheur du vermentino et “Le Rolle dans la Peau” sur le profil oxydatif de la macération pelliculaire.
Des cuvées atypiques, de caractère qui nous ont immédiatement séduites !!
Vin orange ou encore vin blanc de macération & pélardons crémeux des Cévennes.
Ce vin, d’une couleur jaune foncée – orangé, est produit uniquement à partir de raisins blancs (Cuvée Sous le Manteau : Grenache blanc / Vermentino) avec une vinification se rapprochant de celle des vins rouges. La peau des raisins, fine et avec peu de pigments de couleurs, va macérer avec le jus pressé afin d’en extraire la couleur, les arômes et la matière.
A la dégustation, le nez est sur des arômes de fruits secs, d’abricot, un peu de miel. En bouche, la texture est enveloppante, le vin est dense, équilibré sur les épices douces, raisin sec et notes d’oranges amères. Une finale longue sur l’élevage en foudre neuf avec des arômes de toaste, café et vanille.
Le fromage est un très bon compagnon des vins oranges, salins – corsés, lactés – doux, pâtes dures – frais, c’est rare de faire fausse note. A vos marques, prêt, dégustez !