Le Domaine Les Terres d’Armelle est localisé à Maraussan, au Nord de Béziers. Armelle s’est installée en 2013 avec 5ha de vignes cultivées en BIO, à Corneilhan. Elle élabore des vins remplis d’émotions à partir de cépages locaux tel que l’Alicante !
A quel âge es-tu tombée dans le vin? Racontes nous ton parcours professionnel.
Je suis tombée dans le vin assez tard, à 18 ans. Originaire de Montbéliard dans le Doubs, région industrielle. Mes parents buvaient très peu de vin, et surtout des vins de Bordeaux peu qualitatifs au niveau gustatif. Ma première gorgée de bon vin fut finalement révélatrice et reste encore mon meilleur souvenir de dégustation. Il s’agissait d’un bourgogne blanc 1er cru dont j’ignore le nom du vigneron mais je me suis dit : « Ah oui, le vin cela peut être bon ! ». J’avais 18 ans. Et tout est parti de là. J’ai continué dans mon cursus : Faculté de sciences économique à Strasbourg pendant 4 ans jusqu’à la maîtrise, et 4 années de vendanges en beaujolais et en bourgogne, ce qui n’a fait qu’augmenter ma passion pour le vin et m’a conforté dans le fait que je voulais travailler dans ce domaine. Puis DESS en commerce international des vins à Beaune. Diplôme en poche, je suis partie 1 an à New York. Je travaillais pour un importateur de vins français et je distribuais les vins auprès des cavistes et restaurants. Retour en Bourgogne, 3 ans et demi chez Bouchard Ainé et Fils, appartenant au groupe Boisset an tant que Responsable export sur l’Europe et les Etats-Unis. Et enfin le Languedoc, Directrice commerciale au Domaine Montrose pendant 8 ans, jusqu’en 2013.
Et c’est en aout 2013 que je me suis installée !
Quand est arrivée l’envie de te réaliser dans le métier de vigneronne ?
Dès que j’ai fait mes premières vendanges. Mais cela restait un rêve..
Comment as-tu trouvé le lieu idéal pour t’installer ? Quels étaient tes critères ?
Le Languedoc, évidemment. Multitude de terroirs, de cépages, climat propice pour la vigne (quoique de plus en plus chaud). Pas de code, donc on peut faire ce qu’on veut. Pleins de terroirs à découvrir et à mettre en valeur. Et aussi le foncier n’est pas cher ! Les critères : les cépages locaux et surtout pas de chardonnay, merlot,… Des vignes plutôt anciennes & des jolis terroirs.
Combien de temps il t’a fallu pour réaliser ton rêve ? Est-ce que tu as eu des surprises ou des obstacles ?
Ca a été plutôt rapide entre le moment ou je me suis décidée à m’installer , la recherche de vignes et l’achat, 1 an à peu près. Pas de véritables obstacles mais beaucoup de personnes pensant que cela n’était pas possible, trop dur pour une femme !! Avec 5 hectares, tu ne pourras pas en vivre etc..
Qui t’a soutenu dans ce projet de cœur ?
Ma famille et quelques copains !
Si c’était à refaire qu’est-ce que tu changerais ?
Rien mis à part le fait que je me lancerais certainement plus tôt.
Qu’est ce qui te fait le plus vibrer dans ton métier ? Quelles sont les tâches que tu préfères et celles qui te rebutes ?
Quand tu gouttes dans tes cuves le résultat de toute une année et que c’est bon!! Quand je vois mon nom sur mes bouteilles, je n’arrive toujours pas à y croire ! Quand de très bons dégustateurs te félicitent.
J’aime être dans la vigne et j’aime rencontrer mes clients également. C’est un métier ou il faut être polyvalent, et c’est cela qui est chouette. Mais le plus dur reste le rabassier, la pioche pour enlever les herbes au printemps…
Quels sont tes projets pour les prochaines années ?
Trouver du Cinsault ou en planter. Peut être une nouvelle cuvée !! (la 8eme mais je m’amuse)
Aurais tu un met de Noël à nous partager pour l’Alicante ?
Un canard à l’orange